Vous n’aviez encore rien de prévu le 18 septembre ?
Le collectif Wonder’Art est heureux et fier de soutenir l’une de ses talentueuses artistes, l’illustratrice Elsa Gabet qui vous vous présente mes dernières illustrations à l’Hopulus Brewpub. C’est un bar-microbrasserie artisanal à deux pas des places Jean Jaurès et Comédie – où les bières sont excellentes !
Elsa, peux-tu te présenter en tant qu’artiste ?
Je suis illustratrice autodidacte et (forcément !) passionnée ! Créative depuis toujours, engagée, positive et enthousiaste au quotidien, j’illustre pour mieux communiquer, proposer un autre regard sur ce qui est, porter des idées, représenter des valeurs et partager des émotions. Je cherche sans cesse à expérimenter pour mieux aiguiser mon approche et produire des dessins à la fois esthétiques et efficaces.
J’aime interroger l’existant, jouer sur les oppositions/associations, questionner ce qui est et soulever d’autres possibles. J’aime travailler des illustrations détaillées, précises, réalistes, et fines. Je porte une grande attention aux détails, que se soit dans la finesse et la précision de mes illustrations, que dans la quête de la manière la plus juste de représenter et faire ressentir une émotion.
Je travaille souvent sur deux collections en parallèle, ce qui me permets de satisfaire cette quête de réalisme et de transcription sur des sujets différents. Avancer sur plusieurs projets en même temps nourrit la vision et l’approche que j’ai pour chacun.
Quel est ton parcours professionnel et/ou artistique ?
Je dessine depuis toute petite et j’ai rapidement fait le choix de faire des études répondant à ma soif de connaissance sur le monde, ses codes et structures, et l’urbanisme en particulier, plutôt que de me spécialiser dans une pratique artistique. Cela m’a apporté une autre ouverture d’esprit et m’amène aujourd’hui à porter un regard particulier sur ma créativité – à laquelle je redonne aujourd’hui plus de place.
Urbaniste de formation et diplômée de Sciences Po Paris, j’ai débuté ma carrière dans le conseil à Paris, avant de partir à Yangon, au Myanmar, pour m’investir dans des projets de rénovation et d’aménagement urbain. Je suis tout autant passionnée d’illustration que d’urbanisme et de valorisation architecturale, et j’avais envie de m’investir au sein de ce pays au moment de son ouverture au reste du monde au sein de projets visant à garantir et valoriser son identité urbaine et culturelle.
A Yangon, je me suis d’abord investie dans l’éducation supérieure en tant que professeur de business communication, avant de prendre part à la valorisation du patrimoine architectural et urbain de la ville, à travers la conduite d’études et de projets de rénovation et d’aménagement urbains. J’ai participé au développement de nouvelles façons de concevoir le développement urbain, permettant de concilier préservation/valorisation de l’héritage architectural et de l’identité culturelle de la ville, avec la satisfaction d’objectifs spécifiques, selon une approche plus durable et responsable de l’aménagement. Cette expérience a profondément enrichie ma vision de l’urbanisme et a nourri mon envie de proposer de nouvelles façons de concevoir les projets urbains en France.
Là-bas, et en parallèle de mes activités professionnelles, j’ai monté ma première exposition d’illustrations, ayant à cœur de rendre hommage à cette ville et à ses habitants. J’ai produit et fait imprimer localement une collection de posters qui ont ensuite été mis en vente dans un centre commercial à Yangon.
De retour en France, je me suis installée à Montpellier ou j’ai rejoint un bureau d’études en aménagement urbain et développement économique, jusqu’à ce que l’envie de donner plus d’importance à l’illustration me pousse à créer mon activité en tant qu’illustratrice. Je me suis accordée depuis le mois de janvier une vraie coupure avec mes activités précédentes pour mieux me concentrer au développement de cette activité et lui offrir la place et le temps nécessaires. Mon objectif est ensuite de pouvoir la compléter par une action complémentaire visant à favoriser le développement d’une nouvelle vision de l’aménagement urbain en France. Je souhaite pouvoir pleinement m’investir en tant qu’illustratrice et urbaniste et que mes deux pratiques et passions se nourrissent mutuellement.
Pourquoi avoir choisi ce medium comme moyen d’expression, plutôt qu’un autre ?
« J’aime interroger l’existant, jouer sur les oppositions/associations, questionner ce qui est et soulever d’autres possibles. »
Comment définirais-tu ton art ?
Tu fais partie du collectif Wonderart, comment définirais-tu cette structure et qu’est-ce que ça t’apporte ?
Sur quel angle as-tu axé ton expo ?
Chaque illustration a été réalisée à la main, à l’aide de stylos à pointes très fines (0,03mm – 0,1mm), au format A3. Chaque composition a été construite progressivement, ligne par ligne, et parfois point par point, alliant patience et minutie.
En choisissant une technique demandant beaucoup de temps et de précision, j’ai également souhaité revoir mon rapport au temps et à la productivité. Partant du principe que le temps est -après notre santé- notre première richesse, j’ai décidé de l’employer à la valorisation de ce qui m’apparaît être essentiel et prioritaire : notre planète, notre environnement et les espèces qui le composent.