Meuf, qui es-tu ?
Je m’appelle Laura, j’ai 29 ans, je suis arrivée à Montpellier il y a 1 an et demi avec la folle envie de me réaliser sur tous les plans. Je suis féministe, passionnée et entrepreneure.
Et tu fais quoi dans la vie ?
Je suis consultante en « Stratégie de communication », à mon compte. J’aide les chef.fes d’entreprises TPE/PME/start up à démêler, comprendre et élaborer leur direction de communication.
(laura-fortier.fr)
Ma principale condition dans mon métier est la collaboration totale avec le chef.fe d’entreprise.
Élaborer la stratégie com’ d’une entreprise, ce n’est pas rien. Ce sont des enjeux et des investissements importants. Pour moi, impliquer le chef.fe d’entreprise dans sa propre communication, lui faire comprendre ce qu’il se passe et ce que je fais, c’est la base pour être le plus efficace et juste possible. Livrer un joli dossier de 45 pages, après seulement 1h d’échange avec le principal concerné (le client), ce n’est pas ma vision du consulting.
En parallèle de mon métier, je suis associée d’une start-up engagée dans le Tourisme Durable. Nous avons créé une plateforme pour rendre accessible au plus grand nombre un tourisme plus responsable, dans l’optique d’encourager les établissements touristiques à se développer dans ce sens (voyagir.org).
Pour moi la communication a un rôle évident à jouer dans les causes environnementales et sociales. Tant sur la visibilité des entreprises/organisations actrices du changement que sur la sensibilisation de masse (campagne visant au changement des comportements individuels).
As-tu un motto ou une philosophie ?
« La vie c’est comme les nuages, c’est toujours en mouvement ».
C’est une phrase que ma maman m’a dit il y a quelques années.
Pour moi, cette phrase veut dire qu’il n’y a pas de fatalité. Et je trouve cette idée très réconfortante.
Il y a 1 an et demi, je vivais à Millau (Aveyron) depuis 10 ans, j’avais le même travail depuis 8 ans et je me cachais dans ma zone de confort par peur d’affronter les conséquences de mes ambitions.
Je me sentais prisonnière de ma propre vie. Mais en même temps, j’avais peur de tout ce qui sortait de mes habitudes, au point ou je me sentais incapable de partir en vacances seule, de changer d’appartement ou même de me déplacer dans une grande ville.
En 2017, cette paralysie latente était telle que je me sentais étouffée et que le changement était une question de survie. Après plusieurs mois de réflexion, j’ai décidé de quitter mon travail, ma ville, mes ami.es que j’aime, et je suis partie à Montpellier avec ma voiture remplie de carton de déménagement.
Et aujourd’hui je suis vivante et même plutôt heureuse !
En gros, cette phrase veut aussi dire qu’il faut arrêter de se mettre « la rate au court-bouillon » (bim ! J’assume cette expression). Arrêtons de nous mettre la pression et faisons confiance en la vie ! Ça va bien se passer.
Quels sont tes SuperPouvoirs ?
J’arrive à identifier ce qu’il se passe en moi (quelles sont mes émotions et mes besoins dans un moment de stress ou d’incompréhension). C’est un SuperPouvoir qui m’a aidé à prendre les bonnes décisions dans beaucoup de situations.
Je sais être à l’écoute des autres, on se confie souvent à moi.
Je n’en serais pas là sans les personnes formidables autour de moi. Mes ami.e.s font clairement parti de mes SuperPouvoirs 😊
Si tu étais un animal tu serais ?
Un chat ! Pour ne rien faire et dormir tout le temps.
Non ce n’est pas très entrepreneurial comme animal totem, mais on est tous humain et dormir c’est plutôt pas mal.
Dans 5 ans tu te vois où et comment ?
Je n’ai jamais fait de plan sur ma vie. Dans 5 ans, j’aimerai être plus en paix avec mes peurs. Plus apaisée. (« Cheffe de ma propre life », comme dirait une Wonder qui se reconnaitra)
Si tu pouvais être quelqu’un d’autre le temps d’une journée, qui aimerais-tu être ?
Alexandria Ocasio-Cortez. C’est la plus jeune candidate jamais élue au Congrès américain. Elle n’avait aucune formation en politique mais elle a réussi à se faire élire et à porter ses convictions au cœur même de là où ça se passe, pour son pays. Le genre de meuf qui en a !
Quels sont les avantages pour toi, d’être une adhérente Wondermeufs ?
Les copines, le soutien, la sororité, le fait de pouvoir me reconnaître dans chacune d’entre elles.
Et enfin, pouvoir réaliser des projets dans un cadre fun et bienveillant.
Et comment t’investis-tu dans l’association ?
Je suis responsable de la communication et de la coordination interne. Et membre du conseil d’administration de l’asso.
Meuf, tu as organisé récemment (et avec succès) un WonderApéro sur le thème « mixité des genres », comment ça s’est passé et quelles en seront les suites au sein de l’asso ?
En effet, j’ai souhaité développer le projet de la « mixité des genres » au sein de l’asso.
Je suis féministe depuis maintenant quelques années. Et pour moi le féminisme n’a pas de genre. Oui, l’existence des réseaux de femmes tels que WonderMeufs est nécessaire pour libérer la parole des femmes et donc développer leur assurance.
En revanche, la construction d’un monde plus égalitaire ne se fera pas sans les hommes. Pas seulement parce qu’ils représentent l’autre moitié de l’humanité mais surtout parce qu’ils sont également, eux-mêmes, victimes d’injonctions.
Le 28 mars dernier nous avons donc organisé un WonderApéro Mixte dont l’objectif était de faire tomber les masques de nos injonctions (oui, tout un programme !).
Pour se faire, nous avons demandé aux adhérentes de coopter un homme de leur entourage (collègue de travail, ami, frère…) pour venir à cette soirée. Nous avons ensuite créé plusieurs groupes mixtes (entre 4 et 6 personnes), afin qu’ils puissent échanger dans un cadre bienveillant et confidentiel.
L’objectif de cet échange, était de mettre en lumière ce qui nous lie entre Femmes et Hommes, et non ce qui nous différencie. Et s’il y a bien une chose authentique que nous partageons tous, ce sont nos vulnérabilités.
Nous avons donc demandé aux participant.e.s d’exprimer leurs vulnérabilités.
Les retours ont été super touchants ! C’était un beau moment de partage et d’écoute. À la fin, certain.e.s ont même eu envie d’exprimer leur gratitude, devant les 60 participants. L’énergie était enthousiaste et pleine de bonnes ondes ! C’était ouf. J’ai mis 2 jours pour redescendre de mon petit nuage (haha !)
Ces femmes et ces hommes ont pu se reconnaître chez l’autre. Pour moi c’est ça le début de la fin du système patriarcat !
Pour la suite au sein de l’asso, nous souhaitons entamer une démarche avec ses hommes. Notre objectif n’est pas de devenir une asso mixte. La parole des femmes doit encore se libérer et nous tenons à respecter cet espace.
Toutefois, pourquoi ne pas créer des ateliers mixtes ponctuels, plus accès « business » ou encore « vivre ensemble » ? Des nouveaux ateliers ou concepts qui viendraient en complément de ce qui existe déjà dans l’asso.
Il y a plein de choses à faire avec cette mixité et je suis persuadée qu’elle peut apporter beaucoup à l’asso et au monde de demain.
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